HUMAN
Human de Yann Arthus-Bertrand est un film magnifique qui nous interpelle sur le sens de la vie sur terre et la difficulté de vivre ensemble.
Un film de Y. Arthus-Bertrand destiné à comprendre les hommes
Akteos a organisé des projections privées de Human pour être un "Ambassadeur du vivre ensemble" selon le vœu de Y. Arthus-Bertrand et faire écho à sa vocation : "comprendre les hommes et les aider à mieux travailler ensemble".
L’objectif de Human est sans ambiguïté : dévoiler l’humanité dans sa diversité pour réveiller les consciences et favoriser le vivre-ensemble. Sa stratégie pour y parvenir : toucher en plein cœur.
Une palette d'émotions très large
Ce qui est marquant d’abord, c’est l’émotion que les visages et les mots des témoins interviewés communique au spectateur.
On peut difficilement rester insensible au témoignage d’ouverture : un tueur condamné à mort raconte comment il a découvert l’amour grâce à Angela, mère et grand-mère de ses deux victimes, une femme et son fils.
Ce témoignage inaugural ouvre une longue série de portraits, entre lesquels on circule sur une palette d’émotions très large. Tous les grands thèmes de la vie sont abordés : amour, bonheur, famille, mort, etc.
On cherche son souffle. Et lorsque l’on ne rit pas, on a la gorge serrée, voire les yeux émus. Il faut un cœur de pierre pour ne pas à un moment ou à un autre s’identifier, vivre un témoignage, être touché ou même dérangé par un propos, un regard ou une mimique de ces visages de tous âges, tous types, toutes cultures.
Les récits, du futile au grandiose, font s’entrechoquer la grande et la petite histoire, c’est une myriade d’anecdotes, de commentaires, de propos assenés doctement, de colères emportées, d’adresses directes aux dirigeants du monde, de remerciements aussi et de mains simplement tendues en invitation.
Du nord au sud, c’est toute la diversité de notre planète qui nous est ainsi présentée et qui soliloque. La parole est centrale : fond noir uni, plan serré sur le visage. On devine les habits, les corps, on voit quelques fois les mains. L’attention du spectateur est entièrement dirigée vers les mots. Ce sont donc des têtes d’hommes et de femmes qui pour certains cherchent comment laisser une trace, trouver leur place dans le monde, appartenir à la communauté des hommes, lorsque d’autres ont pleinement conscience de leur raison d’être, focalisées sur les besoins primaires, nues de futilités. Elles sont un peu, ces têtes, comme sur un podium, éclairées, maquillées, arrangées, mises en valeur, elles sont les personnages centraux du film. Et elles défilent à toute vitesse, délivrent leur message pathétique, drôle, triste, ému, philosophique, etc., les unes après les autres, comme dans un défilé. On capte un instant humain, puis une image, puis un autre instant humain.
Des images aériennes spectaculaires
Ce qui est marquant ensuite, ce sont les paysages filmés ou photographiés, depuis les airs, et dans lesquels le spectateur a l’impression de se fondre tant ils sont réalistes à l’écran. Ces vues sont le pendant muet des propos énoncés par les innombrables témoins, ils sont divers et forts. Ils sont mis en musique aussi, habillés, et complètent sur le plan de la cohérence esthétique le projet de Yann Arthus-Bertrand : faire de Human une œuvre d’art. Le procédé : séparer les deux niveaux d’un portait pour mettre côte-à-côte le portraituré et son arrière-plan dans deux cadres différents.
Human permet d’embrasser la condition humaine et de réfléchir au sens même de notre existence sur terre. Et pour conclure nous vous livrons des extraits de témoignages recueillis à l'issue des projections.
"Human m’a fait renaître et je ne me suis jamais sentie plus humaine que maintenant".
"Toutes les facettes de l’homme et de la terre. De la beauté à la noirceur".
"Si proche et si distant à la fois. Cet autre dont je me fous et qui me touche".
"Le monde n’est fait que d’interculturel. Merci à Akteos pour ce très beau moment de partage".